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Presse : 8 conseils pour entreprendre lorsque l’on est étudiant

Paru sur : J’ai un pote dans la com le 3 mars 2021

 

Dans notre société actuelle, les enjeux liés au numérique sont omniprésents, les mutations nombreuses et les changements de paradigmes certains. Ainsi, les usages du digital évoluent et les métiers aussi. Ce secteur dynamique continue de séduire et d’attirer de nombreux aventuriers qui souhaitent s’y investir et entreprendre. Mais comment lancer son activité ? Se démarquer ? Quelles sont les erreurs à éviter lorsque l’on est étudiant et entrepreneur ?

 

Aujourd’hui, nous nous focalisons sur les leviers et mécaniques à adopter pour se lancer dans l’entrepreneuriat lorsque l’on est étudiant.

 

Michael Amar, Entrepreneur et Investisseur dans le numérique depuis maintenant près de 25 ans et ancien de l’ISG nous livre ses conseils pour entreprendre dans le digital. Antoine Escudier, fondateur de Vetapp ainsi que Najoua Boufaden, Enseignante-Chercheure en Entrepreneuriat et Innovation mais aussi référente du parcours entrepreneuriat à l’ISG, prennent également la parole. Ensembles, ils nous livrent les 8 conseils pour entreprendre lorsque l’on est étudiant.

 

Se distinguer des autres

Il n’est pas rare de se demander : qu’est-ce qu’un bon entrepreneur ? Comment faire carrière dans un domaine où tout va très vite ? Comment être le meilleur quand tout le monde a accès à toutes les informations ? Il est vrai que le partage de savoir via Internet, les MOOC, les masterclass ou autre, a des avantages, mais aussi des inconvénients. Ainsi, ce qui va faire la différence, c’est l’exploitation et la mise en application de ces informations.

 

On attend des entrepreneurs de demain, d’être au taquet sur leur sujet. En outre, de mettre à profit leurs expériences, leurs connaissances et leurs soft skills. Ne pas les approfondir ou les améliorer, c’est quelque part, régresser. Il est donc primordial de se perfectionner, d’être agile et d’acquérir en permanence de nouvelles compétences.

 

Par ailleurs, la curiosité n’est pas un vilain défaut. Au contraire, il faut élargir ses centres d’intérêts et se tenir informé. Être au courant de ce qui se passe ici et au-delà des frontières, est très important.

 

Se constituer un réseau le plus tôt possible

Bien s’entourer est également un atout, que ce soit pour développer sa société en France ou dans un autre pays. Mentors, associés, collaborateurs, partenaires, clients, anciens camarades de promo… Bref, différentes personnes peuvent vous accompagner, vous donner des avis ou des conseils. Si votre profil n’est pas polyvalent, pourquoi ne pas apprendre auprès d’un pair ? Faire appel à un spécialiste du recrutement pour agrandir votre équipe ? Ou un profil plus technique ? Être accompagné d’une personne originaire du pays dans lequel vous venez de vous installer, est également un plus pour intégrer les codes culturels.

 

On dit souvent que l’entrepreneur qui réussit est typiquement solitaire. Toutefois, cet insight est à nuancer. Certes, il ne faut pas tout partager, mais s’entourer de professionnels, se développer un réseau et avoir des « caisses de résonance à l’extérieur », ne sont pas à négliger. Après tout, qui est mieux placé qu’un entrepreneur pour comprendre un autre entrepreneur ?

 

Antoine Escudier, ancien de l’ISG et fondateur de Vetapp, ajoute : « mon réseau m’a permis de rapidement réaliser mon étude de marché et avoir des informations plus facilement en plus de challenger mon projet avant même de quitter les bancs de l’école ».

 

Viser l’international avec Erasmus ou une immersion à l’étranger

On l’a déjà évoqué brièvement, mais donner une dimension internationale à son projet est synonyme d’opportunités. Bien sûr, cela suggère de se renseigner sur le pays qui nous intéresse, d’avoir des interlocuteurs privilégiés sur place et d’intégrer les codes.

 

En effet, quand on croit tout connaître, on se rend vite compte que ce n’est parfois pas suffisant. Au-delà de la langue, il faut s’approprier la culture professionnelle. Les codes sont différents à tous les niveaux, y compris au niveau des rendez-vous commerciaux. A titre d’exemple, aux États-Unis, les professionnels créent une certaine relation avec l’interlocuteur avant de parler business. Pour le dire de façon poétique, c’est parfois subtil mais la rhétorique n’est pas blanche ou noire, mais grise. De la même manière, aux États-Unis, on accorde un poids très important à la partie « légale », quitte à y consacrer un lourd dossier détaillé, que l’on aura moins présent dans certain deal en Europe.

 

Connaître et travailler avec des personnes sur place est donc un atout. Tout comme partir le plus tôt possible pour tâter le terrain, rencontrer du monde, saisir les enjeux des marchés (taxes, structures…). Les programmes Erasmus, les immersions à l’étranger sont un excellent prétexte à aller voir ce qui se fait ailleurs.

 

Avoir une vision et des objectifs clairs

Beaucoup d’entrepreneurs, notamment les jeunes encore en école, montent un projet ou lèvent des fonds, en pensant qu’il s’agit d’une fin en soi.

 

Il faut en réalité donner un sens à nos actions, une ligne directrice, en bref une vision. Pour ce faire, se poser les bonnes questions, comme celle du « pourquoi » n’est pas anodin. Pourquoi être entrepreneur ? Pourquoi profiter de ses études pour itérer sur un projet ? Certains diront que c’est pour l’aventure ou pour les avantages d’être son propre patron. D’autres mettrons en avant leurs convictions personnelles, leur volonté de changer le monde ou leur envie de gagner 10 millions d’euros dans 5 ans. La vision doit être sur le long-terme. Autrement dit, même s’il n’est pas aisé de savoir ce que l’on veut faire, il faut avoir cette capacité à se projeter. « A viser la lune pour tomber dans les étoiles », comme on le dit si bien.

 

Une fois qu’on a un cap, il faut également se fixer des objectifs. Il peut s’agir d’objectifs chiffrés (CA, finances, nombre de clients, de ventes directes ou indirectes, etc.). Une fois qu’ils sont limpides dans notre esprit, l’idéal est de les répertorier dans un rétro-planning pour ensuite se donner les moyens de les atteindre. Cette rigueur ou maturité s’acquiert avec le temps.

 

Michael Amar, serial entrepreneur, nous expliquait que pour lui cette organisation a pris forme assez tardivement. Il s’est rendu compte au bout d’un certain temps que les articles dans la presse, les users, les références et autre, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Au bout d’un moment, il faut vivre et donc se faire de l’argent. Il en a donc fait sa priorité. « Mes négociations étaient beaucoup plus strictes. J’ai arrêté de prendre des clients uniquement pour leurs logos et leurs références. J’ai aussi augmenté mes marges et baissé mes coûts ». Donc, il a changé son fusil d’épaule et a laissé le « futile » de côté pour obtenir plus rapidement des résultats.

 

Najoua Boufaden, Responsable du Pôle Entrepreneuriat, Innovation et nouvelles consommations, et référente du parcours entrepreneuriat à l’ISG ajoute : « Nous préparons les étudiants et validons avec eux les principales étapes du développement de leurs projets entrepreneuriaux. Il est essentiel qu’ils aient une vision. Notre rôle est de les encadrer, les aider à réaliser leur étude de marché, étudier le volet digital du projet, discuter de la stratégie d’internationalisation éventuelle, rédiger et valider leur business plan. Une équipe d’experts (professionnels et professeurs de l’ISG) interviennent pour assurer cet accompagnement. De ces étapes découleront des objectifs et un plan à suivre. A l’ISG nous insistons sur l’importance d’un projet viable pour faire de l’expérience entrepreneuriale de nos étudiants un succès. »

 

Avoir le goût du risque et oser

Pour réussir, il faut être prêt à traverser un chemin semé d’embuches. D’abord, tout va très vite dans le secteur du digital : les technologies évoluent fréquemment tout comme les outils, les codes et les usages. La nouvelle génération d’entrepreneurs du numérique doit donc être agile et avoir une capacité d’adaptation. A l’échelle des marchés mondiaux, le marché du digital reste petit. Ainsi, même si vous êtes leader en France, que vous êtes le numéro un dans votre champ d’activité, ça ne veut pas dire que vous êtes une licorne. Pour ne pas stagner, il faut tenter sa chance à l’international, se challenger.

 

Pour les néophytes, le terme de licorne est utilisé dans le domaine des startups et de l’économie digitale. Il qualifie une nouvelle société ayant atteint une valorisation d’au moins un milliard de dollars. De plus, ces startups désignées comme telles, ne sont pas forcément cotées. Après une entrée en bourse ou un rachat, ladite entreprise n’est plus considérée comme une licorne.

 

Ensuite, nul ne peut prédire si ça marchera ou pas. Par conséquent, il faut « se jeter à l’eau », oser, chercher de nouvelles motivations et dépasser ses limites. Autrement dit, il faut prendre le risque de :

– Créer sa première boite

– Être redevable

– Dépasser ses craintes

– Partir à l’étranger

– Supporter la pression des autres mais aussi de soi-même

– Collaborer avec des personnes

– Dire « non » à certaines opportunités pour s’en créer des autres

Après un séjour en Argentine, Antoine confirme et insiste sur le fait qu’il « faut oser. « Ne pas avoir peur de se lancer ni de l’échec. Entourez-vous et avancez ! ».

 

Ne rien lâcher, même en cas d’échecs

Il est important de souligner qu’aujourd’hui, l’échec est plus accepté. Vous avez monté une start-up mais vous vous êtes planté ? Personne ne viendra vous reprocher d’avoir essayé puisqu’entreprendre demande beaucoup de courage et d’ambition.

 

Par ailleurs, les démarches pour entreprendre sont de plus en plus simplifiées. Ce qui est positif et négatif. En effet, nous pouvons constater que les entrepreneurs qui ont tout facilement, qui réussissent en ayant été confronté à aucun obstacle, sont davantage déstabilisés quand ils se prennent un mur. Alors que ceux qui ont longtemps galéré, s’ils se prennent une claque, elle ne fera pas plus mal que les autres. Ils seront prêts car ils sont capables d’apprendre de leurs expériences, de retourner la difficulté en quelque chose de positif. Comme dans n’importe quel instant de la vie, c’est ainsi que l’on se forge, que l’on est capable de réagir et d’anticiper à posteriori.

 

« Créer son entreprise lorsque l’on est étudiant est aussi un moyen de challenger une idée, un projet. Il est plus facile pour un jeune de prendre un risque lorsqu’il est accompagné. Nous leur apprenons à l’ISG à pivoter rapidement lorsqu’ils font face à des situations compliquées, comme tout entrepreneur. Aussi compliquées soient-elles. » – Najoua Boufaden

 

Passer la deuxième vitesse

Une fois que le projet est lancé, comment le développer davantage ? A cette interrogation, plusieurs scénarios sont possibles. On peut lever des fonds, établir des partenariats, être racheté, emprunter à la Bpi…

 

Connaître son coût d’acquisition, son palier moyen, le nombre de client perdus chaque année, la rentabilité de ses investissements marketing… Dans le cas où vous connaissez toutes ses métriques et que vous êtes confiants pour l’avenir, il faut foncer. Pour vous développer, vous pouvez agrandir votre équipe, consacrer un budget plus conséquent au marketing et à la communication, etc. Cependant, si vous ne savez pas comment dépenser vos fonds, c’est que vous ne devez probablement pas le faire. Votre start-up n’est peut-être pas assez mature ou alors le besoin est inexistant pour le moment. Saisir le bon instant n’est pas négligeable.

 

Choisir la bonne formation

Pour tous les éléments précédemment cités, l’école a un rôle à jouer. Notamment pour casser les stigmates autour de l’entrepreneuriat, mettre le pied à l’étrier et se constituer un réseau. Après rien ne vaut une expérience sur le terrain à travers un stage, des rencontres, du bénévolat…

 

A ce titre, l’ISG se veut être une école révélatrice de talents en encourageant les profils singuliers et les projets « hors cadre universitaire ». Elle valorise une pédagogie basée sur learning by doing, la confiance, le soutien et la proximité avec les étudiants. Michael Amar, ancien étudiant de ladite école, diplômé en 1994, témoignait de l’encouragement et de l’accompagnement en son sein. En effet, cette école invite les étudiants à être autonome, agile et à savoir se débrouiller. L’entrepreneur se souvient : « L’ISG nous a laissé l’opportunité de suivre notre passion. Ils ont vu que nous étions sérieux et nous a apporté un soutien matériel notamment pour monter notre boite ».

 

 

Pour aller plus loin, nous vous recommandons le podcast School Stories – Entreprendre dans le digital, avec Michael Amar. Au-delà de ses conseils, cet ancien diplômé de l’ISG, serial entrepreneur, investisseur dans le numérique et ambassadeur de la French Tech ; développe également ses propres expériences professionnelles.

 

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