Inévitablement, le COVID a amené dans ses valises un grand nombre de bouleversements dans la façon d’aborder les cours. Que ce soient les étudiants ou les intervenants, tout le monde a dû s’adapter et relever ce défi inédit. Jean-Philippe Magne intervient sur un cours de méthodologie orale dans lequel il apprend aux étudiants à structurer leurs idées et à les développer. Après un début d’année en présentiel avec les masques, puis une digitalisation de son cours, Mr Magne a composé avec les contraintes. Retour d’expérience.
Innover en période de COVID-19
Pour les cours en prise de parole, il a fallu prendre en compte un élément incontournable de cette période : le masque ! Et prendre la parole avec un masque, c’est courir un 100m avec 2 boulets aux pieds ! Il a donc fallu d’abord expliquer aux étudiants comment s’adapter à cet appendice gênant et adapter les exercices. Tout en gardant en tête l’objectif global qui est de mieux s’exprimer en public.
Pour les modules d’idéation c’est une contrainte qui limite les ateliers d’intelligence collectifs en physiques. Notamment pour éviter la manipulation d’objet par le groupe. Donc il a fallu trouver des équivalents digitaux. Heureusement, ils sont assez nombreux !
Appréhension des cours
D’abord ma grille de lecture des performances a été modifiée pour tenir compte de cette contrainte de masque. Et j’insiste encore plus sur l’idée de progression et de qualité plus que de quantité. Je vais faire un peu plus d’écrit que d’habitude et m’efforcer d’alterner outils digitaux et activités en présentiel quand cela est possible. Il faut être agile et en profiter pour inculquer aux étudiants cette capacité d’adaptation qui était souhaitable hier, mais qui est déjà incontournable aujourd’hui.
Plutôt cours en digital ou en présentiel ?
Certains outils sont assez remarquables pour organiser des sessions de travail collaboratif (Beekast, Mural, Klaxoon, etc…). Savoir maitriser les outils de visio conférence devient indispensable, et ce qu’on appelle le « remote » a beaucoup d’avantages. Mais j’avoue que rien ne remplace un bon paquet de post it, des feutres, un mur et surtout un groupe de personnes réunies au même endroit. Pour l’instant, cela reste compliqué mais il ne faut surtout pas renoncer à notre nature qui est d’être des animaux sociaux.
Propos recueillis par Arthur Gaillot (2ème année)